Prendre le froid par la douceur

Publié le 25 Février 2013

Les petits plus pour bien passer les moins du thermomètre.

L’actualité de saison est longue. Un jour glacial, et c’est le retour des petits maux d’hiver. Bien finir l’hiver est donc encore plus important que bien le commencer.

Pensée positive et visualisation. Tout d’abord, c’est cela, le fond des choses: penser positif. Programmer que nous serons en forme... « Je me sens d’attaque pour bien continuer l’hiver, tout se passera bien dans tous les domaines. » Rien de fou. Rien de magique. La pensée positive met en scène ce qui pourra être, et donne ce vouloir au subconscient qui fait bon usage de tout ce qu’on lui apporte. Cela positionne notre moral. Nous pouvons nous « auto prévenir ». Elaine Kibaro, chanteuse merveilleuse, et que l’on identifie à tout ce qui est positif en nous, me disait au cours d’une interview que je faisais d’elle pour un journal français de médecines naturelles: «Avec des affirmations positives on s’aperçoit que les mots ont une puissance vibratoire qui met en action une énergie qui est notre énergie, comment appeler cela, énergie universelle, énergie qui est à l’intérieur de chacun de nous. Les choses se réalisent de la manière dont on les a formulées. Il faut donc faire attention à la manière dont on choisit ses affirmations… » Elle continue : « Ne jamais employer de négation, parce que si l’on dit : « Ne regardez pas l’éléphant rose » on voit l’éléphant rose, le subconscient enregistre l’image que l’on veut enrayer… »

La visualisation, elle, permet de voir le positif.. On se voit aller bien. On se sent aller bien. Après un temps de relaxation, de profonde respiration, on visualise. Les Etats-Unis ont donné à la visualisation ses lettres de noblesse dans les années soixante-dix, et l’ont hissée immédiatement au rang des thérapies psy. Il a fallu du temps pour que cela franchisse les barrières cartésiennes de France. Bien sûr maintenant les grands sportifs l’utilisent pour se mettre dans leur meilleure forme et leur meilleur état de compétitivité. Ils voient leur compétition. Ils se voient gagnants.

Pas d’ école, aucun mouvement particulier. La visualisation est l’invention de chacun. Il existe juste quelques règles immuables. Si l’on se borne à imaginer, on reste dans l’illusion. Pour visualiser vraiment, il faut mettre en œuvre tous ses sens, et pas uniquement la vison intérieure. Tout ressentir avec son nez, sa bouche, sa peau… La visualisation englobe, outre les sensations, l’émotion. Elle donne une « image » totale d’une situation. Le cerveau ne fait pas la différence entre ce que l’on imagine et ce que l’on vit en réalité, les mêmes circuits au niveau des neurones sont impliqués.

On travaillera, dans le cas d’une saison, sur la confiance que l’on fait à son corps. Comme dans le sport, si le mental intervient en disant que tout va mal, que tout sera impossible, que l’on est perdant en tout, que de toute façon on attrape tout, que l’on a trois grippes chaque hiver, il y a blocage. On aura froid en permanence, on attrapera tout ce qui passe. On se voit, à l’aise, en pleine forme. Nous-même, en parfaite harmonie avec l’événement.

PUIS PRÉVENIR, BIEN SÛR, IL EST ENCORE TEMPS

Par l’homéopathie. La situation météorologique influence l’organisme, mais surtout le corps a son calendrier neuroendocrinien personnel. Prévenir permettra de déjouer les fatalités. Un « vaccin » existe en homéopathie: Influenzinum, fabriqué à partir de souches d’actualité ou d’actualité d’hiver passé. Il se prend peu importe à quel moment de la saison, si possible en début, mais aussi lorsque les épidémies passent, à raison d’une dose, en 9 ch, ou six granules, par semaine.

Intéressant de prévoir une consultation chez un médecin homéopathie dans le courant de l’hiver, même sans raison, pour faire le point. Selon un médecin homéopathe proche: « La personne qui vient nous voir a généralement une petite chose qui ne va pas. Elle le ressent davantage à cette saison. On trouvera le remède qui correspond, et ce sera la meilleure façon d’ augmenter son immunité, parce que nous la remettons sur les rails. Elle sera équipée pour le froid. »

Par les huiles essentielles et les oligo éléments. Pour prévenir ou guérir : eucalyptus, niaouli, lavande, bois de santal, romarin, menthe poivrée, ravensara aromatica -plante au hit parade depuis quelques années, reconnue pour ses propriétés anti-infectieuses – dans des diffuseurs de maison, ils s’incrustent dans l’ambiance et font une redoutable chasse aux microbes. Pour la fatigue 3-4 gouttes d’épinette noire en friction sur le bas du dos. Pour les engelures, la lavande et le cyprès, en friction, mélangés à du baume du Pérou. En préventif encore, pour les respirer à tout moment, quelques gouttes de lavande, eucalyptus, thym rouge, menthe et pin sylvestre déposées sur un mouchoir, sur les revers du col d’une veste.

Et les oligo-éléments qui nous vont si bien : Cuivre-Or-Argent, Cuivre, Manganèse-Cobalt, aident l’organisme à garder ses forces.

Soufre pour ceux chez qui la grippe « réapparaît chaque hiver. »

Par la médecine chinoise. Yu Ping Feng San « Ecran de jade contre le Vent »

Cette formule est citée dans les écrits d’un célèbre médecin du 15e siècle , Zhu Zhen-Heng, -volume Dan Xi Xin Fa.-

Dans ses indications principales figurent la grippe et le rhume à répétition.

En terme d’ énergétique chinoise, cette préparation tonifie le Wei Qi, le système immunitaire.

En Occident, les microbes sont connus depuis un siècle, mais les médecins chinois anciens avaient observé que certaines maladies se propageaient dans l’air (Vent). Cette formule protège donc du Vent qui transporte les microbes.

L'astragale, ingrédient principal de la formule, plante de la famille des papilionacées, améliore les fonctions immunitaires, accroît les taux d'anticorps (IgA et IgG) dans les sécrétions nasales. La plante aurait également démontré une activité antibiotique à large spectre.

Cette préparation se fabriquant à divers dosages, on suivra les recommandations du fabricant.

Réchauffer le coeur et le corps. Il y a souvent, encore plus en fin qu’en début d’hiver, une impression constante de froid. Petits conseils peut-être un peu simplistes mais de saison : un bain chaud en rentrant chez soi, prévoir quelques gouttes d’essence de romarin, stimulante, on la dit même rajeunissante. Si le moral est au plus bas, cinq gouttes de Rescue –Fleurs de Bach- dans l’eau du bain, et cinq gouttes dans un peu d’eau sur le bord de la baignoire, à boire lentement. Pour un bain du soir, quelques gouttes de mimosa, qui favorise le rêve.

Boire chaud tout au long de la journée, thé, jus de fruits allongés d’eau chaude, bouillon de légumes pour ses vitamines et minéraux. Les boissons chaudes peuvent participer à la destruction du virus passant, et aident à réduire l’état de congestion. Des dizaines de thés existent, que l’on boude à la belle saison. Se rappeler que le thé est un stimulant, le café un excitant. Le thé chinois dit « thé de belle jeunesse » agit sur la digestion, l’assimilation des graisses. Il réchauffe.

Ne pas oublier que certaines couleurs sont plus « réchauffantes » que d’autres : l’ocre, le marron, l’orange. Et penser au coton bio, plus douillet -et tellement plus sain, puisque quarante traitements d’insecticides se font au long d’une culture habituelle du coton.-

En homéopathie, un remède miracle pour se réchauffer : Cistus Canadensis. Est donné par les médecins que je connais en 5ch. Une merveille pour les frileux inconditionnels. Les symptômes correspondant à Cistus dans la Matière Médicale : Sensation de froid dans des régions variées du corps, grande sensibilité au froid, la personne ne peut respirer de l’air froid sans éprouver un malaise, est toujours enrhumé. -Si Marcel Proust avait pu connaître Cistus…- Sensation de froid glacial dans la gorge, dans l’estomac, dans la poitrine, l’abdomen, aux extrémités. Ne peut s’endormir parce qu’il a froid.

Dulcarama est aussi un remède d’hiver et de neige. Il correspond aux céphalées rhumatismales par temps froid et humide. Aux névralgies provoquées par la moindre exposition au froid humide. Aux douleurs articulaires aiguës, apparaissant brusquement au cours d’un changement de temps, au lumbago après un refroidissement, au rhumatisme aggravé par le froid humide.

Se nourrir d’hiver. Nous sommes faits pour hiberner. Nous allons contre nature en voulant vivre l’hiver de la même façon que durant les autres saisons. Nous devrions dormir, ne plus manger, au printemps nous serions superbes, roses, et minces.

Puisque nous vivons à contre nature, revoir son alimentation dès le début de l’hiver semble aller de soi, mais cela ne se fait pas. .Il a été observé que beaucoup de gens, des femmes surtout, ont froid l’hiver, manquent clairement de défenses, parce que leur alimentation est insuffisante. Le régime minceur reste à l’ordre du jour, même lorsque la température baisse. Pourtant, notre métabolisme change, il a dû s’adapter au cours des siècles à la non hibernation, et ce qui nous ferait grossir l’été ne nous fait pas grossir l’hiver. Impossible donc de faire l’impasse sur les matières grasses – en quantité raisonnable- huile d’olive et de noix, les noix, les poissons gras, sur les féculents, qui agissent en sucres lents, sur les aliments qui apportent calcium, magnésium. Penser qu’une simple petite poignée d’amandes par jour correspond à une bonne ration de magnésium. Les autres aliments les plus riches en magnésium : les céréales complètes, les fruits secs, le germe de blé, les légumineuses, le soja, la poudre de cacao ou le chocolat noir. Pour le calcium : bien sûr les laitages, mais aussi les bananes, les fruits secs, les graines de sésame, les pois cassés, les choux verts, le cresson, les sardines à l’huile. Le sélénium, dont notre organisme fait une très grande consommation pendant le froid, dans les céréales et farines complètes, noix du Brésil, levure de bière. Vitamines C et B, littéralement pompés par l’organisme lorsqu’il fait froid et que la lumière est plus rare. Jus de fruits, céréales encore.

Si la dépression guette malgré tout : la luminothérapie. Par l’intermédiaire des yeux, la lumière agit sur notre système nerveux et endocrinien. Plus elle est présente et meilleur est notre moral. Une belle journée d’été fournit de 50 000 à 100 000 lux -mesure de luminosité- une journée d’hiver 1000 lux. Ecart pouvant suffire à favoriser un état dépressif .Selon le Professeur Van Reeth, responsable du Centre d’étude de rythmes biologiques d’un grand hôpital : « La dépression hivernale est bien différente de la dépression classique. Les gens concernés dorment beaucoup, ou au contraire ont une difficulté à aller se coucher tôt le soir. Ils ont sommeil en permanence. Ils ont une tendance à prendre du poids parce qu’ils mangent trop de matière grasse ou de produits sucrés. Cet état répond très bien au traitement par la luminothérapie, alors qu’il y a souvent une mauvaise réponse aux anti dépresseurs plus classiques. » « Nous proposons des intensités relativement fortes, dit encore le Professeur Van Reeth, 10 000 lux, et la séance variera entre une demi heure et trois quart d’heures ».

Après une consultation en centre hospitalier, possibilité de location du casque, ou achat sur ordonnance. Généralement les traitements de trois semaines suffisent, faits chaque matin, c’est paraît-il plus efficace.

Dormir au-delà du prozac et maintenir son taux de sérotonine. Ce n’est pas un traitement de saison, mais il correspond bien au mal-être d’hiver. Souvent le mauvais sommeil surgit lorsque nous sommes angoissés, stressés. L’insomnie=baisse de sérotonine, molécule fabriquée par notre cerveau pendant notre sommeil, qui lutte contre l’anxiété et le stress, dont nous avons doublement besoin pour lutter contre la déprime hivernale. Pour le psychiatre américain Michael Norden, auteur de « Beyond Prozac » -traduit « Au-delà du prozac »- Editions Librairie de Médicis- rééquilibrer ces éléments défaillants peut se faire par une « hygiène de la joie de vivre » . Nutrition, lumière, sport, courir , pédaler, ou simplement marcher en plein air. Rire, aimer, regarder un beau paysage avec émotion, augmentent le taux de sérotonine. Ce livre, sorti en 1996, immense succès mondial et toujours d’actualité, nous apporte non seulement une vaste vue des traitements alternatifs pour combattre le stress, mais aidera à mieux comprendre l’influence de l’environnement sur le cerveau humain. Et du rôle de la sérotonine en conjonction avec la mélatonine. Selon le Dr. Norman E. Rosenthal, du National Institue of Mental Health, USA, ce libre est « une pénétrante et provocante exploration des traitements alternatifs ou supplémentaires de la dépression. »

Les bons mouvements: la gymnastique isométrique. Si courir, pédaler, est un peu fatiguant pour l’hiver, reste alors la gymnastique isométrique, une petite gym maison semblant faite pour les hivers que l’on veut garder douillets sans que notre musculature n’en pâtisse. -Un muscle non stimulé une fois par jour au moins perd de sa force-. Elle consiste en une simple contraction musculaire faite sans changement de position. Mettre sous tension un muscle, ou plusieurs, jusqu’à une contraction maximale, pendant quelques secondes. Tout le reste du corps est parfaitement décontracté, respirer calmement de 1 à 7 fois. On tient de plus en plus longtemps. Pour le visage, étirer en o, en u, en i, solliciter chaque muscle. Maintenir le plus longtemps que l’on peut. Le muscle est ravivé, et comme après chaque contraction il se relaxe, une amélioration de la circulation sanguine se fait, et par conséquence, une élimination du tissu conjonctif et une revitalisation de toutes les couches de la peau. Il y une meilleure élimination des déchets. La peau est rose et douce. En plus c’est une gym qui peut se faire partout, même à un feu rouge…

Le Watsu: garder ou retrouver son équilibre dans l’eau douce. Pour garder la forme, ou lorsque l’on se sent vraiment au plus bas, un réconfort, une reprise de force.

Watsu vient de water et de shiatsu, -shiatsu signifie pression digitale-. C’est un massage très doux sur les points d’énergie, les méridiens d’acupuncture, pratiqué dans l’eau, et accompagné d’exercices appropriés. Fait par un kinésithérapeute. Cela se fait dans des bassins de faible profondeur, environ 1m 10, l’eau est à 35 degrés, un flotteur est mis à chaque jambe pour permettre un parfait relâchement. On parle de danse aquatique, d’ approche corporelle qui permet de libérer les tensions. Un principe de base du shiatsu est : être avec l’autre. En hiver on se sent plus facilement seul. On a besoin de sentir que son corps existe. Il y a en plus des massages certains étirements ayant pour but de détendre les muscles, torsions. Le kinésithérapeute supporte la personne, nuque et bassin, il y a des mouvements de flexions, doux et amples, on profite de l’apesanteur de l’eau chaude pour faciliter la relaxation musculaire. Un rééquilibrage des énergies du corps , un grand plus contre le stress, permet de se défaire de toutes tensions physiques, mais également émotionnelles.

Le watsu est adapté aux femmes enceintes.

Pour prévenir et guérir : Echinacea, une plante au-dessus de tout soupçon. En Grec elle s’appelle Echinos, ou fleur de hérisson. Elle s’appelle Echinacea Purpurea lorsqu’elle entre en usage homéopathique où elle figure en Teinture Mère et en granules. Elle est originaire des plaines d’Amérique du Nord et fait partie depuis très très longtemps de la pharmacopée indienne. Elle est considérée comme une véritable plante de l’immunité.. Pour les Indiens, une plante est un lien sacré avec l’univers. Non seulement ils utilisent ses feuilles et ses racine bouillies pour soigner toute plaie suspecte ou pour prévenir l’empoisonnement du sang à la suite de morsures de serpents venimeux, mais également comme prévention. En effet, en la mastiquant tout au long de l’hiver, ils sont immunisés contre toutes les maladies infectieuses, telles que la grippe, le rhume, l’angine, et les problèmes de bronches.

Si la Sécurité Sociale distribuait en début d’hiver Echinacea, quel bonus pour ses petites dépenses d’hiver. Personnellement je n’ai jamais fait le vaccin anti-grippe conseillé par la Sécu, je prends Echinacea conseillé par Echinacea. Il y a plus de deux ans que je n’ai pas eu besoin de gaspiller les ressources de cet organisme.

Cette magnifique herbacée aux fleurs rose violacées, qui peut atteindre 1m 50 de hauteur, est une merveille de la nature. La star des plantes d’hiver. Etre soigné par une plante… Elle agit sur toutes les maladies nécessitant un renfort de l’immunité. On en parle comme d’un véritable antibiotique naturel. A la différence près qu’elle ne détruit pas les bactéries , mais stimule les défenses naturelles de l’organisme. Outre son efficacité préventive lorsqu’elle prend ses quartiers d’hiver, elle reste fidèle dans sa lutte contre la bronchite chronique, qui sévit toute l’année, et de plus est efficace contre un grand nombre d’affections dont celles de la vessie.. Elle assiste également les polyarthrites chroniques, aide à lutter contre les abcès, les anthrax ou divers problèmes de peau et est une grande alliée en cas de fatigue physique et morale, de période de stress.

Et à noter qu’ elle est sublime en friction –toujours teinture mère- contre les chutes de cheveux qui sévissent très souvent l’hiver.

On la prend le plus souvent en teinture mère, quintessence de la plante. On conseille généralement de faire des cures de 14 jours. Arrêter quelques jours et puis recommencer. Il existe des conditionnement à pompes doseuses intégrées. - On la trouve également sous forme de tisanes, de gélules, d’ampoules buvables, et de pommade et de dentifrice-. Pour les animaux, penser à la donner en granules et non en Teinture Mère qui contient un peu d’alcool. En granules 3 ch si possible – ce que j’ai appris du Dr. Gérard Lippert, vétérinaire et auteur, à Bruxelles. Si le 3 ch est trop difficile à trouver, le 5 ch conviendra.

Ce “ remède de Sioux ” est tout à fait courant aux Etats-Unis, il est présent dans chaque famille. Dans un film américain « Vous avez un mess@ge » l’héroïne dit à son correspondant Internet : « J’ai un énorme rhume, je prends Echinacea et Vitamine C ». Dans le sous-titre français, on dit d’ailleurs « je prends de la vitamine C » on a gommé Echinacea. la France cartésienne là encore…

ET PUIS GUERIR SI L’ON N’A PU PRÉVENIR A TEMPS

Le rhume, en sournoise apparition sera parfaitement soigné par l’homéopathie, la phytothérapie, et gardera malgré tout sa fonction de désintoxination –désintoxination et non désintoxication, puisque cela vient de toxines-. Parce que ce rhume est une véritable cure pour l’organisme, il libère les toxines lorsque celles-ci deviennent un danger. Un organisme capable de libérer ses toxines est un organisme où les fonctions fondamentales se font bien. « Couper » un rhume va donc contre ces fonctions naturelles. Par contre le fait de remonter les défenses, l’immunité, pourra éviter un rhume, ou le rendra moins corrosif, là l’organisme aura engagé une lutte directe avec les toxines.

S’il y a rhumes à répétition, l’homéopathie s’attachera à revoir le terrain du malade, qui est le plus souvent tuberculinique. Pour rappel : cela ne signifie pas qu’une tuberculose risque d’être déclarée, mais qu’il y a chez cette personne une tendance à tous les problèmes d’ordre respiratoire. Un médecin donnera le plus souvent des doses de Tuberculinum, 7 ch pour débuter, puis augmentera la dilution..

Dans ma panoplie personnelle, Ferrum Phos en 5 ch agit comme un miracle en début de rhume ou de mal de gorge. Ce remède trouve son action : si la fièvre est peu élevée, si les douleurs sont violentes, aiguës, viennent par accès, s’accompagnent d’anxiété. Des douleurs d'oreilles peuvent exister, il peut y avoir épistaxis le matin surtout, en se mouchant, la céphalée est congestive avec tête chaude, les yeux sont facilement rouges, enflammés avec douleurs brûlantes et larmoiement. Il existe une grande sensibilité aux bruits, et des vertiges en fermant les yeux.

Si le rhume est là, on soignera donc selon les indications individuelles.

Dulcamara 5 ch si le rhume survient par temps humide, et si la personne a été mouillée, surtout si ses pieds l’ont été.

Nux vomica 5 ch s’il y a eu courant d’air, par temps froid et sec, ou si le rhume survient après un stress émotionnel. Si le nez coule le jour, est bouché la nuit. Et si de surcroît la personne est irritable parce qu’elle est enrhumée, qu’elle a tendance à critiquer tout son entourage.

Belladona 5 ch s’il y a eu impression d’un chaud froid, en passant d’un endroit chauffé à la température extérieure, en sortant de chez le coiffeur par exemple, ou en sortant de chez soi juste après la douche.

Allium cepa 5 ch si le nez coule très fort, si le rhume est amélioré à l’air.

Euphrasia 5 ch si les yeux coulent eux aussi, s’ils sont irrités.

Arsenicum album 5 ch si l’écoulement est brûlant, et Arum triphyllum 5ch si cet écoulement écorche les narines.

Sambucus 5 ch lorsque le nez est bouché. On le donne même aux bébés s’ils ont du mal à téter parce que gênés par leur rhume.

Pulsatilla 5 ch si l’écoulement est jaunâtre. Cela se produit souvent en fin de rhume.

Mercurius dulcis 5 ch s’il y a impression d’oreilles bouchées.

Eupatorium perfoliatum 5 ch si le fait de bouger les yeux est douloureux. Ce remède agit également sur les courbatures qui accompagnent souvent un rhume.

Sabadilla 5 ch si les éternuements sont ininterrompus.

Natrum muriaticum 5 ch s’il y a éternuements violents, éventuellement boutons de fièvre, s’il y a impression que ce rhume n’en finira jamais, si la personne désire être seule, n’aime pas être consolée, ne supporte pas qu’on la regarde.

Coccus cacti 5 ch si les mucosités coulent dans la gorge dès que l’on se couche. C’est peut-être le plus précieux des remèdes entourant le rhume. Il permet de dormir. Prendre 3 granules 2 fois avant de se coucher, à 20 minutes d’intervalle. Renouveler une prise dans la nuit, si besoin est.

Et Echinacea, bien sûr, qui aidera l’organisme à combattre lui-même les microbes.

Les Oligo-éléments : Le cuivre, le manganèse, qui agissent en grands désinfectants.

Cuivre-Or-Argent, pour sa grande action sur le système immunitaire.

Zinc, qui renforce le système immunitaire et empêche les virus de se fixer sur les muqueuses respiratoires.

Phytothérapie. Une tisane de thym deux fois par jour pour les propriétés anti-infectieuses, balsamiques, de cette plante aromatique. Les huiles essentielles qui la composent agissent en synergie avec ses tanins, ses flavonoïdes - Les flavonoïdes représentent une source importante d'antioxydants dans notre alimentation-. Le thym est de plus très tonique, et c’est un véritable vaccin contre la grippe. Le miel de thym est apaisant et anti-infectieux.

L’eucalyptus, antiseptique, a sa place dans chaque problème d’ordre respiratoire, son odeur soigne. Et il est, comme pour les effets préventifs, utilisé en plus en diffuseur ou en inhalation.

La pulmonaire est sudorifique, et aura une action protectrice des bronches et poumons, évitant tout risque de complication. Pulmonaire: plante médicinale expectorante et émolliente, utilisée principalement lors de toux ou de bronchite, se présente souvent sous forme de tisane.

Le maïtaké, champignon du Japon, est indispensable dans toutes les affections O.R.L, il jouera un rôle de renforcement du système immunitaire, donc de prévention.

Le radis noir est un fluidifiant des sécrétions des sinus.

Penser au gingembre, à la fois condiment et plante aux vertus thérapeutiques. Il est très tonique, il soutient l’énergie du poumon. Depuis le Moyen Age, il a eu le temps de faire ses preuves, et s’il a été consommé par les navigateurs pour se protéger du scorbut, utilisé dans différents points du globe comme aphrodisiaque et comme antipoison, il a gardé sa place en tant que plante stimulante, participant à la défense immunitaire. Râpé, ou en tranches très fines, il rehausse le goût des légumes ou salades de légumes cuits telles que carottes. Il peut être consommé sous forme de poudre également, qui se glissera facilement dans toute préparation culinaire. Il existe en gélules.

Huiles essentielles En inhalation ou massage. Basilic, camphre, laurier, niaouli, lavande, romarin, hysope. Penser à des préparations de laboratoires d’aromathérapie. Pour les massages, les pratiquer sur le front, sous la plante des pieds, et sur ce que l’on appelle les barrières énergétiques, la nuque, le creux du poignet, le creux du coude. Jamais plus de deux gouttes.

Argile. Un petit « truc » incroyablement efficace et adoucissant: enduire le front et les ailes du nez d’argile verte, achetée en tube, ou en poudre que l’on a mélangé à de l’eau pour en faire une pâte épaisse. Laisser en place jusqu’à ce que ce soit bien sec, et renouveler un peu plus tard. Le résultat est spectaculaire.

Acupuncture. En acupuncture les rhumes à répétition sont une indication d’un affaiblissement de l’énergie (Qi Xu) et plus particulièrement d’une baisse de la fonction de l’énergie défensive (Wei Qi). Les traitements donneront au système de défense la possibilité de retrouver ses fonctions normales, et ceci à long terme. Il sera possible également, si l’on se sent fatigué au début de l’hiver, de voir son acupuncteur dans un but préventif.

Alimentation. Ce n’est plus la simple bonne nourriture d’hiver, là il est important de cibler les problèmes. L’ail et le citron sont des antiseptiques respiratoires. En user autant qu’on le souhaite. Un médecin nutritionniste et chercheur bien connu aux Etats-Unis, le Dr Andrew Weil, conseille de consommer de l’ail, plusieurs gousses, dès qu’apparaissent les premiers symptômes d’un rhume. Pour lui, s’il est difficile de les mâcher, les couper en petits morceaux et les avaler comme s’il s’agissait d’un médicament. Ail et yaourt sont considérés comme de véritables antibiotiques. En Russie on appelle l’ail, dont on fait un grand usage en cas de grippes, refroidissements, «pénicilline russe».

Orange, pomme, raisin, fraises, framboise, myrtille, prune, que ce soit en fruits entiers ou en jus, ont un effet neutralisant sur les virus et microbes.

La Vitamine C contenue dans les agrumes, les cassis, les fraises, les poivrons, les légumes verts à feuilles, a pour mission de réduire la durée du rhume.

La carence en vitamine B5, céréales complètes, légumineuses, pourrait favoriser les problèmes et infections des voies respiratoires supérieures.

La carence en vitamine A semble favoriser les infections respiratoires chroniques, notamment chez l’enfant. Beurre, oeufs, saumon, en sont une bonne source. Les mangues, légumes verts, carottes, abricots, contiennent du bêta-carotène que l’organisme transforme en vitamine A.

Les acides gras, oméga 3, contenus dans les poissons gras, et oméga-6 dans les graines de sésame, de tournesol, ont une action sur les cellules du système respiratoires et aident à combattre les infections. C’est le moment de faire germer les graines de tournesol, cela décuple ses qualités. Faire tremper les graines à germer le soir dans un bol ou saladier, dans de l’eau de source.. Le matin, rincer, placer les graines dans le récipient en veillant simplement à ce qu’elles gardent une humidité. Entre 24 et 48 heures elles peuvent être consommées. Nature, on y prend goût très vite, ou dans des salades ou légumes vapeur.

Opter pendant quelques jours pour une nourriture plus calorique qu’à l’habitude. Un médecin, en Suisse, que l’on appelait encore il y a quelques décennies médecin de famille, disait qu’ il était important de « bien nourrir » un rhume et de « mal nourrir » une grippe. Mais pas par des repas gras, des mets en sauce, etc. Lui préconisait le bircher-muësli, une fois par jour, le matin par exemple, qui allie les protéines, les vitamines, les minéraux, et un bon apport calorique. En recette maison : flocons d’avoine, lait tiède pour les faire gonfler, banane, pomme râpée, ou autre fruit de saison, raisins secs, amandes ou noisettes, miel -le miel contient 17 oligo-éléments-.

Les saveurs piquantes sont à l’honneur, comme dans toute affection des voies respiratoires. Raifort, moutarde, piments, favorisent un afflux de liquides dans les voies aériennes, avec pour résultat réduire la viscosité du mucus, donc moins de problèmes de sinusites par la suite.

La saveur piquante est liée, en médecine chinoise, à l’automne, au métal et au poumon. Elle trouve sa place en cas de bronchite, dans le piment de cayenne, le gingembre, l’oignon, la moutarde, le coriandre, le radis noir, et dans le poireau ou le navet.

Absorber de grandes quantités de liquides. Non seulement pour purifier l’organisme de ses toxines et microbes, mais parce que, en gardant les voies respiratoires humides, cela permet de faire obstacle aux agressions virales. Les muqueuses s’assèchent si l’on respire par la bouche parce que le nez est bouché, et elles créent alors un terrain de prédilection pour le développement du virus. Boire chaud permet non seulement de se réchauffer, puisque souvent le rhume est accompagné d’une sensation de froid, et les vapeurs chaudes aident à réduire la congestion, et même à détruire le virus.

Pensée positive. Le rhume selon Louise Hay - écrivain américain, auteur entre autres livres sur ces sujets de « Transformez votre vie » où elle parle de ce langage du corps si particulier qu’est la maladie : « Trop d’affaires en cours à la fois. Confusion mentale, désordre, petites blessures, mais aussi prêter foi aux croyances du genre : « J’ai trois rhumes chaque hiver ». La phrase positive est : « Je permets à mon esprit de se détendre et d’être en paix. Clarté et harmonie sont en moi et m’entourent ».

S’il y a malgré tout début de bronchite penser à l’eucalyptus, véritable antiseptique respiratoire. Mauve et sassafras pour les infections respiratoires en général, et les troubles pulmonaires dus au froid.

Le serpolet agit rapidement en cas de bronchites aigues.

L’argile a sa place en cataplasme chaud, en couche épaisse, que l’on laisse agir une demi-heure sur la poitrine.

Lorsque la tuberculose ne pouvait être soignée qu’en sanatorium suisse, les médecins spécialisés faisaient grand usage de l’argile. Après avoir enduit le thorax du malade, ils laissaient celui-ci une douzaine d’heures en compagnie de son cataplasme. Les résultats étaient très probants, affirmait-on.

Un véritable médicament anti-bronchite : couper un navet en tranches, saupoudrer de sucre de fruits, boire le jus le matin.

Dans les pays où le légume est roi, où le bêta carotène fait partie du quotidien, la bronchite n’existe pratiquement pas, et la bronchite chronique n’est même pas au tableau, sauf chez les grands fumeurs.

Et reprendre la médecine chinoise Yu Ping Feng San. Après un mois de traitement, il a été constaté, chez l’adulte et chez l’enfant, une diminution de la fréquence et de l’intensité des infections respiratoires.

On dit que la grippe a franchi un nouveau seuil. Si la grippe a franchi un seuil, le sien, en dépit de toute prévention, ou en l’absence de prévention, on pourra définir un traitement en tenant compte des différentes phases. Penser également que la grippe est une affection en soi. On appelle souvent grippe d’autres affections, rhume, bronchite. La grippe peut se compliquer de bronchite, mais elle peut rester cette affection comportant uniquement fièvre, douleurs articulaires, mal de tête, abattement. Tout comme ce qui concerne le rhume, on ne coupera pas une grippe. Ou le corps est intoxiné, on lui laissera mener son programme d’ élimination. Ou il est fatigué, il demande grâce, il veut se reposer, et il nous l’impose si nous faisons la sourde oreille. On soutiendra, on minimisera, on évitera qu’il y ait des complications et des séquelles, c’est ce que l’on fera de mieux pour lui.

L’homéopathie a alors sa panoplie de préparations anti-grippe, sans effets secondaires, bien sûr. Le pharmacien le conseillera, -je ne me considère pas comme habilitée à faire de la pub pour des médicaments-. Et cette médecine a bien sûr ses remèdes personnalisés.

Deux remèdes clés :

Aconitum Napellus 9 ch si la fièvre monte brutalement, si une agitation anxieuse l’ accompagne. La peau est sèche et chaude, le malade est pâle et frissonnant. La soif est intense, tout paraît avoir un goût amer sauf l'eau, que l'on désire très froide.

Cela correspond souvent à un stade assez bref, mais qui a une influence sur la suite.

Belladonna 9 ch interviendra si la fièvre est brutale et élevée. Ce tableau fait souvent suite au premier cité. La peau est rouge, très chaude et en sueur, surtout au niveau du visage. La personne se plaint de céphalées congestives et pulsatiles, ne supporte ni le bruit, ni la lumière, la soif est intense. On note souvent une agitation et parfois un délire

Et bien sûr Cuivre-Or-Argent qui en plus de ses pouvoirs désinfectants a une action bénéfique sur le moral, souvent atteint en cas de grippe. Selenium devient indispensable puisqu’au cours de la plupart des infection, sa présence dans le sérum sanguin baisse.

En convalescence ne pas oublier Alfalfa - l’avoine- en Teinture Mère, ou, en composition préparée : céréales germées.

Pensée positive, la grippe selon Louise Hay: Réaction à de nombreuses croyances et ondes négatives. Peur. Prêter foi aux statistiques.

La petite phrase : Je dépasse les croyances de groupe et les superstitions du calendrier. Je suis libéré, libérée, de toute congestion et influence.

Il neige aujourd’hui. Les chats ronronnent sur les radiateurs, une demi-hibernation. Lorsque des coups de froid précoces ou retardataires ne sont plus annoncés, cela s’appelle une meilleure saison. Alors les bébés peuvent être programmés et fabriqués sur mesure. Ils auront une immense chance : ils seront suivis tout au long de leur construction par ce qui s’appelle « l’homéopathie prénatale ». Un émerveillement. Prochain épisode.

- Tootsie

Photo Melissa Chung

Photo Melissa Chung

Rédigé par Tootsie Guéra

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A
votre article se lit avec plaisir, il est très complet et aborde tous les cas de figures.Merci à vous pour ce partage.<br /> Aventure zen
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